Les badges numériques pour reconnaître des parcours d’apprentissage dans les Fab Labs

Le sujet de mon doctorat en communication organisationnelle à l’UQAM (2015-auj.) est l’utilisation des badges numériques pour reconnaître et certifier le développement de compétences et soutenir l’apprentissage dans les Fab Lab et les Living Lab. Pour en savoir plus sur les badges numériques.

Comme professionnel de recherche au LCA UQAM, dirigé par mon directeur de thèse, M. Pierre-Léonard Harvey,  j’ai réalisé un mandat de recherche intervention sur les badges numériques en 2015-2016 pour l’organisme Communautique à titre de chercheur en résidence.

J’ai produit un rapport (mise en ligne bientôt) qui présentent une analyse des usages des badges numériques dans le monde de l’éducation, du travail et plus spécifiquement dans le monde social. Les « tiers-lieux d’apprentissages » que sont les Fab Labs, les Living Labs, les plateformes d’innovation ouverte, les MOOC, etc. auraient avantages à considérer l’utilisation des badges numérique pour structurer leur offres d’activités de formation à l’interne, mais aussi pour facilité l’interconnexion avec d’autres organisations à l’externe, comme dans une grappe industrielle, un réseau académique, une ville apprenante.

Ainsi, depuis l’automne 2016, au sein du Fab Lab de San Diego en Californie, il est possible d’obtenir des badges numériques pour reconnaître des parcours d’apprentissage proposés à travers la plateforme LRNG (www.lrng.org). Un badge est décerné si l’apprenant complète un parcours d’activités spécifique (playlist). Pour recevoir le badge, les apprenants réalisent les activités proposées, déposent des traces ou preuve de leurs apprentissages et sont évalués par les représentants du Fab Lab selon des critères pré-établis.

Par exemple, le badge Fundamentals of Programming représente un total de 13 heures d’activités et de projets.

Au terme des activités, l’apprenant aura :

  • Développer des compétences de base en programmation
  • Découvert comment la programmation est liée au monde dans lequel vous vivez
  • Rencontrer une personne qui travail dans ce secteur

Ce parcours d’apprentissage est composé de 3 activités (apprendre, faire, connecter) à l’intérieur de lesquels vous pouvez mixer les formations et les projets pour personnaliser votre expérience.

  • Apprendre – Des cours pratiques (4 heures)
    Pour compléter cette activité, l’apprenant doit participer à 2 formations offertes par le Fab Lab ou identifier des partenaires qui offre de la formation en programmation.
    Par exemple, les cours suivants :

    • Introduction à l’électronique (2 heures, 40-60$).
      Dans cette classe de débutant, nous allons passer en revue les bases de l’électricité et créer des circuits avec des composants électroniques simples. Les participants de la classe comprendront la tension, le courant et la résistance, la conception des circuits et les piles, les LED et autres composants électroniques. Cette classe servira de base avant de prendre des cours de robotique, Arduino ou Raspberry Pi.
    •  Introduction en programmation avec Arduino (2 heures, 40-90$ plus le matériel)
      Arduino est un ensemble matériel et logiciel qui permet aux utilisateurs de créer des projets automatisés, robotiques et autres « intelligents ». À la fin de cette classe, les participants auront une compréhension de la façon de créer des projets simples dans Arduino, travailler avec l’électronique, apprendre la programmation, et en apprendre sur les ressources disponibles pour l’expansion de leurs capacités. Il est fortement recommandé que vous avez une certaine expérience électronique de base avant de prendre cette classe – nos cours d’introduction à l’électronique sont un bon début.
  • Faire – Expérience de projet (6 heures)
    Pour complété cette activité, l’apprenant doit complété des activités de design et de réflexion. Pour le volet design, l’apprenant doit créer un jeu vidéo simple en utilisant le logiciel Scratch ou créer un blogue en utilisant WordPress. Pour le volet réflexion, l’apprenant doit lire un article ou visionner une vidéo à propos des nouvelles technologies dans la robotique, le design web, la réalité virtuelle ou faire une formation additionnelle en programmation qui est reconnue.
  • Connecter – Être exposé à l’industrie et batîr un réseau (3 heures)
    Pour complété cette activité, l’apprenant doit : 1. Participer à un événement sur la programmation, la robotique our la réalité virtuelle. Par la suite,  rédiger un texte qui résume ce que l’apprennant à eu comme discussion et ses apprentissages. 2. Faire un entretien (interview) avec un professionnel (tel qu’un ingénieur logiciel, un développeur d’applications Web ou d’applications informatiques / cybersécurité). Par la suite, rédiger un texte qui présente les questions et les réponses du professionnel.

Ainsi, lorsque l’apprenant à complété l’ensemble des activités, il peut recevoir son badges numériques dans son portfolio sur la plateforme LRNG (www.lrng.org).

En 2017, nous développons des programmes d’activités et des parcours d’apprentissage pour échoFab, le Fab Lab géré par Communautique. Cette initiative est un élément dans la bonne direction pour augmenter l’utilisation des badges dans ce type d’organisation et de contexte.

Atelier sur la blockchain et l’économie

Après plusieurs mois de réflexions, de recherches et de quelques présentations, à titre de chercheur au LCA UQAM, je contribue au démarrage d’une série d’ateliers autour de la blockchain dans le cadre du programme de recherche Technologies de confiance (blockchain), innovation ouverte et gouvernance numérique.

Voici l’invitation :

Atelier sur la blockchain et l’économie

C’est avec grand plaisir que nous vous invitons à vous joindre à nous le 6 mai 2016 pour, ensemble, explorer, réfléchir et codesigner des nouveaux usages rendus possibles par cette technologie de confiance : la blockchain.

Les promesses de cette technologie auront quels impacts sur le monde financier, celui du commerce, du travail et de l’emploi, sur l’entrepreneuriat, les startups, l’innovation sociale?

Une présentation de Geoffroi Garon-Épaule, chercheur et entrepreneur :

  • Qu’est-ce que la technologie blockchain ?
  • Les acteurs de l’écosystème et les plateformes
  • La blockchain et la transformation de l’économie

Une animation de Sylvie Gendreau

Inscription gratuite sur Eventbrite

6 mai 2016
9h à 12h
Salle Pierre-Bourgault – UQÀM
1564 Saint-Denis
Montréal (métro Berri)
514 948-6644 poste 221
Courriel : info@communautique.quebec

Au plaisir de vous accueillir.

Cette activité s’inscrit dans le cadre du programme de recherche initié par le LCA UQAM et Communautique : Technologies de confiance (blockchain), innovation ouverte et gouvernance numérique

Partenaires de l’événement :
Le Laboratoire de communautique appliquée LCA-UQÀM
Communautique
Les Cahiers de l’imaginaire

Technologies de confiance et société ouverte : blockchain, fab lab et badges numériques

Depuis quelques mois, je m’intéresse à la technologie Blockchain (chaînes de blocs) et ses usages fascinants,  multiples et exploratoires. Tout a commencé avec le processus de devenir un e-resident de l’Estonie en décembre et finalisé en janvier dernier, voir mon billet Je suis un résident numérique de l’Estonie.

Par la suite, j’ai collaboré avec mon directeur de doctorat, Pierre-Léonard Harvey, à la construction de conférences sur la science du Design communautique appliquée au design des systèmes sociaux numériques dans le secteur de la gestion de projet et celui de la santé.

Aussi, nous allons présenter un colloque de 2 jours à l’ACFAS 2016 à l’UQAM intitulé : 646 –  Construire la plateforme numérique du Québec à l’ère des communautés collaboratives et de la egouvernance : où allonsnous à partir de maintenant? Le programme officiel sortira à la fin mars. Dans ce colloque, je vais présenter une conférence avec le titre suivant : Gouvernance numérique, technologie blockchain et décentralisation de la société. Pour moi et plusieurs autres, cette technologie amène de nouveaux usages qui confirment un changement de paradigme au niveau des processus décisionnels, de la structuration des organisations et plus globalement un jalon important de la révolution anthropologique en cours dans nos sociétés.

Finalement, hier j’ai présenté une courte conférence, à titre de chercheur en résidence au Living Lab de Communautique, sur l’élaboration d’un atelier sur les technologies lors du Forum mondial de l’économie sociale en septembre 2016 à Montréal.

Titre de travail : Technologies de confiance et société ouverte

Fab Labs, chaînes de blocs (blockchain), badges numériques et licences de partage : en quoi ces technologies ont-elles la capacité d’augmenter la confiance ? En quoi ouvrent-elles les possibilités en économie sociale. Cet atelier de prospective sur ces technologies ouvertes dites de rupture cherchera à évaluer dans quelle mesure ou dans quelles conditions elles permettent de nouveaux usages et proposera des recommandations pour le GSEF.

Voici ma présentation :

La blockchain est une technologie de rupture majeure selon moi. C’est presque étourdissant comme changement potentiel tellement ça touche au cœur de nos gouvernances sociales et humaines.

Je suis un résident numérique de l’Estonie

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Après quelques semaines d’attente, j’ai été ce matin à l’ambassade de l’Estonie située à Ottawa pour récupérer ma carte d’identité numérique de mon nouveau statut de e-résident ou résident numérique (e-resident). C’est l’article de Julien Brault du Journal Les Affaires qui m’a permis de découvrir cette opportunité.

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e-Residency est un programme de la République de l’Estonie qui permet à d’autres citoyens du monde de ce créer une identité vérifiée et reconnue par l’État dans ce pays et d’offrir l’opportunité à ceux-ci de se créer une entreprise légale dans ce pays qui est dans la zone euro. Ils veulent atteindre d’ici 2025 près de 10 millions de résidents numériques. Ils développent ce projet en mode startup avec des itérations et des ajustements rapides.

Voici ma carte de résident numérique.

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Concrètement, cette identité numérique sécurisée me permet :

  • d’établir une entreprise en ligne en Europe
  • d’ouvrir un compte bancaire dans une banque estonienne
  • de gérer mon entreprise à distance (taxes, impôts, etc.) – ce n’est pas un paradis fiscal (20% d’imposition)
  • d’effectuer des signatures électronique et des contrats légaux

Ce programme fait partie d’une plus large stratégie appelée e-Estonia dans lequel le pays en entier veut devenir un véritable état numérique avec des citoyens connectés. Ils ont mis en place depuis plusieurs années une infrastructure technologie très sécuritaire permettant de le faire. Les citoyens peuvent faire leur impôt en ligne, accéder à une multitude de services et même voter aux élections.

Ainsi, je me suis lancé dans cette aventure pour deux raisons :

1. Je suis un chercheur qui s’intéresse aux usages numériques dans tous les secteurs d’une société. e-Estonia est une opportunité de voir de l’intérieur (en partie) comment se déploie une telle société numérique. Selon moi, ce pays est un grand laboratoire vivant de 1,3 million de personnes qui sont motivées et mobilisées pour innover et améliorer collectivement leur qualité de vie.

2. Je suis un entrepreneur en technologie éducative et je compte bien créer une structure légale en Estonie pour développer des projets avec des partenaires européens.

Selon ce tableau de bord e-Residency, nous en sommes à 100 Canadiens (20e pays)  sur un total de près de 7865 résidents. Aussi, selon la responsable à l’ambassade, il y aurait autour de 40 Québécois qui seraient des e-résidents.

Vous pouvez suivre les nouvelles via Twitter @e_Residents, @e_Estonia, #eresidency et la page Facebook e-Estonia.

Bien sur, je vais documenter mon parcours tout au long de cette aventure numérique!