Utilisation des TI en éducation, standards et badges numériques ouverts

GTN-Quebec

Le rapport d’étude Perspectives sur l’utilisation des TI en éducation au Québec rédigé par Pierre Drouin, Pierre-Julien Guay, Marc Ouimet et Marc-Antoine Parent et publié en 2014 par GNT-Québec présente plusieurs points très intéressants sur les nouvelles tendances et surtout sur l’importance des formats ouverts et les standards.

« Ce rapport identifie les tendances majeures dans le domaine de la technologie et des pratiques (l’infonuagique, les données, la mobilité et l’éducation ouverte), ainsi que les enjeux associés et les composantes d’un modèle d’écologie d’apprentissage. »

Dans ce contexte, les badges numériques ouverts (Openbadges) sont directement alignés avec cette nécessité de développer une interopérabilité et une pérennité de la validation des apprentissages et des compétences.

« L’utilisation d’une approche commune de représentation des compétences favorise le processus de détermination des préalables et la reconnaissance des acquis. Il devient également possible d’associer dans un système une activité d’apprentissage ou un élément de portfolio, ce qui optimise le processus d’évaluation. Enfin, ces compétences peuvent être reconnues sous forme de badges numériques, tel que proposé par l’initiative OpenBadges. »

En conclusion du rapport, il propose la mise sur pied d’un portail citoyen à l’éducation et à la formation tout au long de la vie qui permettrait, en utilisant les normes appropriées:

  • de regrouper les offres d’enseignement formel et informel, y compris des cours en ligne
    offerts à tous (MOOC) associant des dispositifs de reconnaissance des acquis sur forme
    de badges
  • d’y associer un référentiel national de compétences basé sur une approche sémantique
    permettant l’interopérabilité avec d’autres pays
  • de se doter d’un réseau fédéré d’évènements de recherche universitaire accessible aux
    citoyens et à l’industrie
  • de décrire et partager, à l’échelle de la francophonie, les ressources éducatives produites
    au Québec et de bénéficier de celles produites ailleurs.

Badge numérique et valorisation des compétences

OpenBadge-MacArthur-Fondation

L’arrivée des badges numériques (Digital Badges) s’inscrit dans la transformation, déjà en route, de la manière d’évaluer et de valoriser les compétences acquises lors de diverses formations.

En continuité avec les insignes militaires et celles des Scouts (louveteaux dans mon cas), les macarons et les « patchs », les badges numériques sont à la fois ludiques et commerciaux, à travers le monde des jeux vidéos, du commerce social (comme Foursquare) et des services et des applications mobiles.

Le monde de l’éducation et de l’apprentissage est aussi bousculé  dans cette ère du numérique.

Augmenter la motivation

Un premier niveau d’usage est l’utilisation des badges numériques pour l’augmentation de la motivation et de la participation des apprenants en ajoutant une interface ludique proche de celles des jeux vidéos. L’exemple des plateformes d’apprentissage (LMS) tel que Moodle qui ajoute des badges dans les profils (depuis la version 2.5) ou des services Web d’accompagnement de classe comme Classcraft.

Valider et valoriser les compétences

Un deuxième usage se concrétise, soit les badges numériques pour la représentation et la certification des apprentissages et des compétences. Denys Lamontagne en parlais sur TOTH Cursus :

« Son objectif est de permettre la création et la gestion d’un portefeuille de certifications et de reconnaissances en fonction de ce que l’on a appris tout au long de sa vie, dans un cadre formel d’enseignement aussi bien que dans ses loisirs, ses études autonomes ou son bénévolat. »

Présentation des badges numériques par la Fondation MacArthur :

La composition d’un badge

Concrètement, un badge numérique est une image avec des métadonnées qui se compose d’information pertinente.

Anatomie d’un badge numérique 

anatomie-badge-numerique

Exemple de métadonnées d’un badge

digitalBadgeJSON-metadata

 Vers un format ouvert des badges numériques

OpenBadges-logo

La fondation Mozilla a créé Openbadges, un standard ouvert de collecte, de gestion et de promotion de badges numériques. La clé ici est l’interopérabilité. Selon l’article Des badges numériques pour reconnaître le savoir-être? de Luc Blain (@LucBlain) :

« Open Badges est un standard en ligne de reconnaissance et de vérification de l’apprentissage. Les Open Badges de Mozilla sont un système de badges sur lequel la fondation Mozilla a travaillé en collaboration avec la Fondation MacArthurOpen Badges permet de vérifier les habiletés, les intérêts et les réalisations d’un individu et sont reconnus par des organisations crédibles. Parce que ce système est ouvert, il est possible de combiner plusieurs badges provenant de différents émetteurs. »

Ils ont aussi développé le le service Backpack afin de permettre de gérer les badges provenant de plusieurs sources.

En terminant, voici une vidéo qui présente bien les différents aspects des badges numériques :


À mon avis, les badges numériques vont très certainement bousculer et transformer la chaîne de valeur de l’éducation et de l’apprentissage dans un avenir pas si lointain.

10 compétences essentielles au travail en 2020

Harold Jarche (@hjarche), que j’ai connu à l’époque de mes études à la maîtrise en communication de l’UQAM, a pointé ce matin une infographie sur les 10 compétences essentielles pour 2020 (ou pour le 21e siècle). En lien avec cette information, il offre un programme de formation « Personal Knowledge Mastery« .

Voici le lien vers l’infographie The 10 most important work skill in 2020. Le document source de cette infographie est le rapport Future Work Skills 2020 de Institute for the Future.

Important Work Skills for 2020

Source: Top10OnlineColleges.org

 

Voici les 6 vecteurs de changement et de transformation :

  • Augmentation importante de la longévité (Extreme Longevity)
  • Omniprésence des systèmes intelligents (The rise of smart machines and systems)
  • Monde de données et d’algorithmes (Computational world)
  • Nouvel écosystème des médias (New media ecology)
  • Des nouvelles structures de production (Superstructed organizations)
  • Monde hyperconnecté (Globally connected world)

et les 10 compétences :

  • Sense making (Ability to determine the deeper meaning or significance of what is being expressed)
  • Social intelligence (Ability to connect to others in a deep and direct way, to sense and stimulate reactions and desired interactions)
  • Novel and adaptive thinking (Proficiency at thinking and coming up with solutions and responses beyond that which is rote or rule-based)
  • Cross cultural competency (Ability to operate in different cultural settings)
  • Computational thinking (Ability to translate vast amounts of data into abstract concepts and to understand data based reasoning)
  • New Media Literacy (Ability to critically assess and develop content that uses new media forms, and to leverage these media for persuasive communication)
  • Transdisciplinary (Literacy in and ability to understand concepts across multiple disciplines)
  • Design Mindset (Ability to represent and develop tasks and work processes for desired outcomes)
  • Cognitive load management (Ability to discriminate and filter information for importance, and to understand how to maximize cognitive functions)
  • Virtual collaboration (Ability to work productively, drive engagement, and demonstrate presence as a member of a virtual team)

 

Il y a très certainement recoupement avec la liste des compétences de la culture participative de Henry Jenkins (@henryjenkins) présenté dans son rapport Confronting the Challenges of Participatory Culture – Media Education for the 21st Century publié en 2009.

  • Le jeu
  • La performance
  • La simulation
  • L’appropriation
  • Le multitâche
  • La cognition répartie
  • L’intelligence collective
  • Le jugement
  • La navigation transmédia
  • Le réseautage
  • La négociation

Apprendre la prise de note visuelle – heure #03 – Approche, hiérarchie et personnalisation

Plus d’information sur ce projet : Apprendre la prise de note visuelle – 20 heures

Ma troisème heure

J’ai été acheté chez Deserres, mon premier sketchbook et des crayons pour faire de la prise de note visuelle. Vu que je suis en « training », j’en ai pris un moins cher, autour de 9$ (au lieu de 25-30 $ pour la qualité pro), et des crayons (o,08 mm) à encre liquide.

J’ai poursuivi la lecture du livre de Mike Rohde.

Chapitre 6, Approche, hiérarchie et personnalisation.

Il est possible de faire des Sketchnotes en direct lors de l’événement, ou, de les faire en deux temps, soit un brouillon sur place et  faire les visuels par la suite. Mais, l’avantage de le faire sur place, en une fois, c’est que c’est terminé immédiatement. Il est possible de faire des petits ajustements lors de la numérisation et du traitement dans Photoshop. Ainsi, lorsque je fais des erreurs, je fais des éléments visuels sur une autre page que je vais pouvoir insérer par la suite. Il est important de faire des hiérarchies avec des éléments visuels, comme les titres ( un peu comme le Web avec les H1, H2, H3), les puces et les numéros. Finalement, il est important de même ses couleurs et son style dans les sketchnotes que nous réalisons.

Pour compléter cette heure, j’ai profité d’une séance du Comité centrale de parents de la CSPI auquel je participe afin d’exercer mon écoute active (avoir le focus sur l’essentiel) et créer des éléments visuels significatifs.

Voici deux exemples :

Sketchnote-CCP-10fev2014-1-Web

Sketchnote-CCP-10fev2014-2-Web

 

À suivre pour la 4e heure.

 

Apprendre la prise de note visuelle – heure #02 – Processus et styles selon Mike Rohde

Plus d’information sur ce projet : Apprendre la prise de note visuelle – 20 heures

Ma deuxième heure

Aujourd’hui, j’ai poursuivi la lecture du livre de Mike Rohde.

Chapitre 4, LE PROCESSUS, c’est là que ça devient intéressant.

Afin de faire une prise de note visuelle lors d’une conférence, voici les étapes :

  1. Recherche : Trouver de l’information sur le conférencier, son thème, son parcours, sa bio. Se préparer des notes si nécessaire.
  2. Matériel : Apporter plusieurs crayons, aux moins deux cahiers et un appareil mobile (téléphone, tablette). Même une lumière de lecture si nécessaire.
  3. Arriver tôt : Arriver tôt dans la salle, choisir une place au milieu pour ne pas être dérangé par les gens qui arrivent ou quittent.
  4. Créer un titre : Préparer l’entête de la page (photo, titre, date)
  5. Faire la prise de note visuelle : Écouter, synthétiser, dessiner.
  6. Prendre une photo du résultat: Préférable de le faire page par page. Partager tout de suite si l’on veut sur les médias sociaux.
  7. Numériser et ajuster : Scanner en haute-résolution, ajuster la brillance, faire du montage et corriger des erreurs dans Photoshop, exporter en format PNG haute qualité.
  8. Publier : Rendre disponible les visuels sur un article de blogue, dans un document PDF, etc.

Ce qui semble être le plus important, c’est la préparation et la recherche avant l’événement. Ça permet d’être plus confiant et plus relax lors de la conférence.

Deux personnes qui font du sketchnoting :

Michelle George (www.michellegeorge.net et @MickGeorge)

  • Moleskine Notebook et Lamy Safari
  • Avoir un kit de base de symboles et de fonts (standardisé)
  • Capturer ce qui est important pour vous
  • Garder le tout simple
  • Il ne faut pas viser la perfection

Eva-Lotta Lamm (www.sketchnotesbook.com et @evalottchen)

  • Cahier avec spirale, crayon Pilot G-Tec – C4 Gel pen
  • « Sketching is not drawing »
  • Dessiner un objet 50 fois pour se l’approprier (ex. vélo)
  • Jouer avec les formes, les proportions et les mouvements

Maintenant, LES STYLES (PATTERN) dans les prises de note visuelle (chapitre 5).

Selon son portfolio, Mike a identifié 7 styles : Linéaire, Radial, Vertical, Chemin/parcours, Modulaire, Colonne, Popcorn.

Voici mon exercice de la journée :

7-styles-Prise-de-note-visuelle-selon-Mike-Rohde

Dans ce cas-ci, j’ai utilisé le style « Vertical » et j’ai effectivement manqué de place pour les points 6 et 7 + signature! J’ai fais les ajustements dans Photoshop après avoir scanner le tout. Je suis satisfait dans l’ensemble, mais j’aurais aimé refaire plusieurs éléments. L’important, c’est la partage d’idées et non de faire du dessin.