OPEN télé, un show Culture & société à travers le regard des médias sociaux

Je suis bien heureux de vous annoncer que je serai du plateau de la première émission de OPEN télé à Vox diffusé le 15 septembre 2011 à 20h30. Cette nouvelle émission mensuelle de 90 minutes sera animée par Philippe Fehmiu, déjà au commande de l'émission Le Lab depuis 5 ans. 

"Parmi les panélistes réguliers, du moins ceux qui seront de la première mouture, on retrouvera Bruno Guglielminetti, Michelle Blanc, Nicole Dumais, Geoffroi Garon, Fred Savard et Laurent Maisonnave.

Les animateurs d’autres émissions de VOX visiteront aussi Philippe Fehmiu pour se prononcer sur leur perception du virage numérique et expliquer comment ils utiliseront les médias sociaux dans leur propre rendez-vous télé. Ainsi, Gilles Proulx, Jean Barbe, Louise Deschâtelets et Sophie Durocher seront présents à cette première «assemblée de cuisine 2.0.»

Le thème de la première émission : Est-ce que la télé peut se passer des médias sociaux ?

Pour en savoir plus, visitez Une nouvelle émission à VOX, OPEN télé.

Suivez cette aventure via la page Facebook de OPEN télé. Vous y trouverai des nouvelles et les vidéos humoristiques de Fred Dubé et Karine […]. 

Bonne émission !

Je suis un techno-anthropologue !

J’ai déclaré que j’étais un anthropologue du Web sur mon blogue www.geoffroigaron.com, mon profil LinkedIn, Twitter et mes cartes d'affaires en janvier 2010. Mon premier billet où j’ai posé « officiellement » un regard anthropologique sur le Web fût celui du 4 janvier 2010, Les médias sociaux et le décès de Lhasa de Sela.  Dans ce billet entourant l’annonce du décès de la chanteuse Lhasa de Sela, j’ai posé un regard d’expert Internet et aussi d’anthropologue du Web puisque j’ai utilisé la technique de l’observation-participante et que j’ai interprété des comportements sociaux sur le Web.

Parcours

Les bases de mon intérêt pour l’anthropologie viennent de mes études au Cégep de Sainte-Foy à Québec en 1993-1995. Après plusieurs cours en psychologie et sociologie, je suis tombé sur LE cours qui allait changer ma vie de jeune adulte. Ce cours d’anthropologie, enseigné par un Indiana Jones en pantalon de brousse, m’a tellement marqué que j’ai décidé d’aller faire des études universitaires.

En 1995, j’ai débuté un baccalauréat en anthropologie sociale et culturelle à l’université Laval. Ce fût trois belles années de visions du monde, de concepts, d’histoire de vie, de méthode, de transdisciplinarité, qui ont forgées en mois le sentiment de devoir changer le monde. Déjà, à cette époque, je questionnais l’impact des NTIC sur les comportements des groupes sociaux, les interactions en ligne, etc. Malheureusement, aucun professeur n’était spécialisé dans cette veine. La dernière année, j’ai suis  tombé dans l’implication para-scolaire, comme président de la troupe de théâtre les Treize, et comme membre d’Hémisphère, un groupe travaillant pour la cause tibétaine (anecdote :  j’ai eu l’occasion de voir le Dalaï Lama et même de lui toucher le bras à Boston). Bref, mon intérêt pour le volet académique s’essoufflait et je m’orientais plus vers l’action à travers la coopération internationale.

En 1999, j’arrive à Montréal avec l’intention de participer à des projets outre-mer. En 2000, j’ai été un participant du programme Cyberjeunes d’Industrie Canada, avec l’organisme Alternatives de Montréal. Un programme de 6 mois où nous apprenions les trois premiers mois les bases de la création de site Web et la culture et le contexte sociopolitique du pays où nous allions. Les trois autres mois était dans notre pays d’accueil. Dans mon cas, j’étais dans une ville minière du sud du Chili. J’y ai développé des outils de formation en espagnol pour former des organismes communautaires à l’utilisation efficace d’Internet. J’ai surtout eu le privilège, à travers  notre principal contact sur le terrain, à la fois un gestionnaire à la municipalité et un anthropologue, de rencontrer certaines communautés autochtones, les Mapuches, et même d’être invité à manger autour de la table d’un chef autochtone.

De 2002 à 2007, je décide de retournée sur les bancs d’école et de faire une maîtrise en communication à l’UQAM. Ce fût extraordinaire comme parcours et stimulation intellectuelle. Mes intérêts de recherches étaient autour de la communication dans les organisations, les communautés de pratique, la gestion de connaissance, l’interaction, l’usage des technologies de collaborations. Ma thèse de mémoire a pour titre : L’appropriation d’un système d’information communautique par les membres d’une communauté de pratique en santé mentale : le cas du Centre Hospitalier Pierre-Le Gardeur. J’y ai intégré le volet de l’appropriation culturelle dans le modèle de l’appropriation dynamique avec l’anthropologie de la communication et l’anthropologie des organisations.

Depuis janvier 2011, je collabore à plusieurs projets sur des stratégies d’innovation et la mise en place d’écosystèmes d’innovation de type living lab où, par exemple au CitiLab de Barcelone, l’anthropologue est un acteur essentiel pour détecter les émergences dans les usages sociales des participants.

Voici pourquoi je me considère techno-anthropologue et que je m’assume. Je n’ai pas le diplôme officiel pour être reconnu comme anthropologue proprement dit, mais j’estime avoir une vision du monde très anthropologique et ça fait partie de mon positionnement comme consultant. C’est moi qui prends le risque de me présenter de cette façon, c’est à moi à le prouver avec mes propos à venir.

Je suis déçu de ceux qui attaquent sans considération

Épisode numérique

Hier, la « vedette » du Web québécois Michelle Blanc (www.michelleblanc.com), que je connais depuis 2007, a dit sur ses comptes Twitter et Google+ que quelqu’un se prétendait techno-anthropologue du Web et que c’était de la bullshit à son meilleur.  Par la suite, elle répond à une question en disant que le CV devrait suivre pour se prétendre techno-anthropologue.

Sur Twitter :

 Sur Google+ :

 Mon nom n’était pas précisé, mais en effectuant la simple recherche des termes « techno-anthropologue du Web » sur Google Canada, c’est moi qui occupe les premières pages, autant de résultats venant de mon blogue, de mon profil LinkedIn et de mon compte Twitter.

Je considère que c’est une égratignure à mon identité numérique professionnelle. Depuis janvier 2010, j’utilise le terme d’anthropologue du Web dans mon positionnement comme consultant. Avec ce volet de mon identité, j’ai réussi a attiré l’attention de quelques recherchistes et médias. Entre autre, à l’émission l’Épicerie de Radio-Canada, en octobre 2010 sur les blogueurs et la nourriture. Comme experte en marketing, elle doit comprendre que ça fait partie de mon positionnement comme consultant.

Les dégâts sont déjà là, après moins de 24 heures, un billet de son blogue et son tweet apparait dans la première page de recherche sur Google. (techno-anthropologue du Web)

C’est aussi une démonstration que Michelle Blanc ne m’a pas demandé pourquoi je me déclarais techno-anthropologue du Web. Pourtant, elle peut voir mon parcours académique (sur mon blogue et sur mon profil LindkedIn) où il est indiqué que j’ai un baccalauréat en anthropologie sociale et culturelle de l’Université Laval, ou simplement me poser la question directement, soit via Twitter, par courriel ou par téléphone. Elle a préféré, indirectement, cracher en public sur mon parcours et mon identité de consultant et de penseur/chercheur.

Oui, je suis déçu ! d’elle, bien sûr, mais aussi :

  • des gens qui répondent et font se multiplier ses affirmations sans se demander si elles sont fondées. Le vedettariat, amplifié par les médias sociaux, est un effet pervers de notre époque numérique.
     
  • des gens qui n’osent pas la contrarier pour ne pas être victime de ses foudres sur le Web. Au Québec, la planète Web est considérée petite, mais je crois qu’il faut s’ouvrir et ne pas avoir peur d’avancer. 
     
  • des gens des médias en général, qui invitent Michelle Blanc « par défaut » comme spécialiste. Je reconnais sincèrement son expertise et son expérience en marketing Internet et dans l’univers du Web, mais il y beaucoup d’autres personnes capables de présenter des sujets et d’informer. Heureusement, il y a d'autres "experts" et vulgarisateurs qui sont invités dans les médias. Je crois que Michelle Blanc, malgré ses efforts positifs et sincères (conférence, livre, consultation) pour faire avancer le Web ici, est en partie responsable du frein de l’implantation et de l’appropriation du Web au Québec.

Désamorçage numérique

Ce billet pourrait amener plusieurs réactions, je vais répondre d’emblée à deux de celles-ci :

  • Je fais ce billet pour me faire du capital médiatique sur son dos pour être invité dans les médias comme expert.

Il se peut effectivement qu’il y ait un moment d’attention plus grand sur moi après ce billet, mais je suis actif depuis 5 ans sur la planète Web de Montréal et du Québec, et ce n’est pas cet article qui va me faire naître numériquement. Je suis blogueur depuis 2005. J’ai construit ma crédibilité et ma réputation, pas à pas, avec ma personnalité, mes forces et faiblesses, et ma détermination au fil des ans. Je suis déjà approché par des médias grâce à mon parcours personnel et professionnel. Ce n’est pas mon style de vie que de faire dans la confrontation, je suis le plus souvent celui qui va laisser passer.

  • Je me présente comme  techno-anthropologue sans avoir le CV

C’est ce qui me déçoit le plus, c’est que Michelle Blanc critique ma crédibilité de me prétendre techno-anthropologue parce que j’ai un parcours professionnelle et académique atypique. De mémoire, elle raconte elle-même son parcours très atypique pour en arriver à être où elle en est aujourd’hui.

Donc, je fais ce billet pour répliquer à Michelle Blanc en présentant les faits et mon interprétation de ceux-ci.

Maintenant, voici pourquoi je me considère un techno-anthropologue du Web.

Livre : La publicité sociale par Claude Cossette et Pénélope Daignault

Claude Cossette, fondateur de la recherche en publicité au Québec et aussi ex-fondateur de l'entreprise Cossette, publie, en collaboration avec Pénélope Daignault, un livre gratuit sur le thème de la publicité sociale.

La publicité sociale : définitions, particularités, usages

Ce livre disponible grâce au projet Télémaque est sous licence Creative Commons :

"Télémaque n’entretient aucune visée lucrative. Ni les auteurs ni l’équipe exécutive ne sont rémunérés. Le projet est original sous trois aspects. Au plan philosophique, Télémaque conteste les affairistes qui cherchent à marchandiser toute chose y compris le savoir. Au plan de l’édition, Télémaque s’appuie sur les technologies de l’information (sur l’impression automatisée par le Web) pour couper les coûts de l’imprimerie traditionnelle. Au plan de la diffusion, Télémaque cherche à établir un circuit hors-commerce, celui-ci apportant de toute manière, sur le plan financier, peu de choses aux auteurs savants.

Le Projet Télémaque est avantageux pour tous car il est structuré dans une perspective sociale. Pour les citoyens, c’est une possibilité d’acquérir des ouvrages sérieux à des prix imbattables puisqu’ils sont offerts au prix coûtant d’impression. Pour les auteurs, la Collection leur permet, par les effets synergiques découlant des efforts de promotion, d’obtenir une diffusion optimale et une notoriété accrue. Pour le Département, c’est une pierre qui marque leur position de leader en diffusion du savoir dans les domaines de leurs recherches et de leur enseignement en publicité sociale."

Enfin, une innovation en terme de valorisation de la recherche vers oui les entreprises, mais aussi vers les citoyens.

Living Lab SAT et CHU Sainte-Justine

Les projets du Living Lab SAT/Sainte-Justine seront en démonstration lors de la visite royale samedi le 2 juillet prochain.

 
Voici un extrait de celui-ci:

La SAT est fière de s’associer avec le CHU Sainte-Justine dans la mise sur pied du premier laboratoire vivant mondial dédié à la création de dispositifs technologiques de pointe visant une humanisation accrue des soins de santé en milieu hospitalier.

Initiée depuis septembre 2010, cette collaboration est issue d’un désir commun de créer un modèle de santé mieux adapté aux différents besoins des patients. Un modèle dans lequel l’humanisation des soins passe par la prise en charge du patient et de ses proches, de même que par une amélioration de la qualité de vie des professionnels du milieu hospitalier. Le développement de nouveaux usages des arts technologiques, interactifs et immersifs sont au cœur des moyens utilisés afin de contribuer à l’atteinte de ces objectifs.

Les dispositifs développés au Living Lab désirent favoriser :

  • La diminution de l’anxiété chez l’enfant : Création d’ambiance dans les chambres à l’aide de technologies de projection et thérapie où l’enfant interagit avec un avatar à échelle humaine de son choix;

  • Leur socialisation : Stations de téléprésence permettant à des enfants de communiquer entre eux à partir d’hôpitaux éloignés;

  • La reprise de leur autonomie : Gymnase immersif permettant aux enfants d’explorer de nouveaux types de jeux qui développent leur motricité et de faire de l’activité physique malgré leurs limitations fonctionnelles;

  • L’expression de leurs émotions : Création d’œuvres artistiques à l’aide de technologies numériques portables et adaptées.
     

PREMIÈRE DÉMONSTRATION

Lors de la visite du prince William et de Kate Middleton le 2 juillet prochain au CHU, deux dispositifs en cours de développement seront présentés en guise de démonstration :

1 – MARIONNECT

Marionnect est une expérience virtuelle développée conjointement par l’équipe de recherche de la SAT et le CHU Sainte-Justine afin de mettre en place de nouvelles voies thérapeutiques par la création d’un contexte d’interaction et de dialogue virtuel entre l’enfant et le thérapeute. Une caméra infrarouge capte les mouvements du corps du thérapeute et les transpose sur un avatar (personnage virtuel) que l’enfant peut sélectionner selon ses goûts, son état ou ses objectifs.

En contexte clinique, les applications de Marionnect sont multiples, le dispositif pourrait notamment permettre :

  • La désensibilisation comportementale;
  • La réadaptation motrice;
  • Le développement des habiletés sociales;
  • L’autonomisation des enfants.

2 – TOONLOOP

Toonloop est un dispositif d’animation image par image développé par Alexandre Quessy, artiste-programmeur et directeur du développement logiciel du Metalab de la SAT, permettant aux enfants de créer rapidement et simplement des séquences vidéo animées à l’aide d’objets de leur environnement immédiat. Composé d’une caméra numérique, d’une petite table et d’un ordinateur, la prise en main de Toonloop est intuitive alors que sa taille et sa simplicité d’utilisation en font un outil mobile et convivial en milieu hospitalier.

Toonloop pourrait notamment permettre aux enfants de :

  • Socialiser avec d’autres enfants à travers la co-création;
  • Développer leur autonomie et leur créativité;
  • Favoriser la diversion de leur attention;
  • Favoriser le développement de leur motricité.

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Voici donc des exemples appliqués de ce que permet l'approche des Livings Labs.

Bravo à Dr Fabrice Brunet (Directeur général du CHU Sainte-justine), Monique Savoie (Directrice générale, fondatrice et directrice artistique de la SAT) et Patrick Dubé (Coordonnateur du Living Lab SAT/Sainte-Justine) et à l'équipe derrière ce beau projet d'expérimentation Living Lab au Québec !

Je suis convaincu que le projet de Living Lab Mandalab de Communautique, aussi accrédité, comme la SAT, par l'ENoLL, permettra de mettre en branle des projets d'une aussi grande envergure.