Plan numérique et nouveau Conseil national du numérique en France

La ministre à l’économie numérique, Fleur Pellerin, va présenter un grand plan numérique au Conseil des ministres en France. L’objectif du plan est de  mettre en place une vision claire et de nouvelles pratiques axées sur la concertation avec l’ensemble des ministres afin de permettre la prise de décision sur tous les sujets liés au numérique (éducation, PME, santé, etc.).

Elle réactivera le Conseil national du numérique (CNN) dans une formule plus élargie et inclusive.

Par rapport à la mouture Sarkozy, qui comptaient uniquement des patrons de start-ups ou des représentants de grands groupes, le CNN sera doté d’un collège comptant une trentaine de membres, issus de trois horizons: entrepreneurs, société civile et chercheurs.

En effet, elle semble être en rupture avec la façon de faire dans l’élaboration du plan France Numérique 2012 de son prédécesseur Eric Besson.

Plusieurs noms circulent déjà: Giuseppe de Martino (secrétaire général de Dailymotion) et Gilles Babinet (Musiwave, Captain Dash), ces deux derniers faisaient déjà partie de l’ancien CNN, Daniel Kaplan (Fondation Internet Nouvelle Génération), ou encore Stéphane Distinguin (FaberNovel).

Le nouveau CNN sera lié aux deux autres structures déjà en place, soit le Comité Stratégique de Filière (CSF) Stic et L’Observatoire du numérique. Il semble y avoir un intérêt pour une gouvernance plus transparente dans chacune de celles-ci.

De plus, elle devrait présenter Paris Capitale Start-up, un projet d’envergure pour rendre Paris une ville attractive et accueillante pour les entreprises les plus innovantes (en démarrage). Une inspiration du Tech City de Londres.

Plus près de chez nous, plusieurs acteurs de la région de Montréal amènent des projets et des solutions pour supporter les Start-Up innovantes. Des projets comme Maison Notman, Festival international du Startup de Montréal, NextMontréal, Montreal Newtech, en sont de bons exemples. Il y a aussi le futur Quartier de l’innovation de Montréal et l’Ofti, l’Observatoire francophone des TI.

À mon avis, nous sommes en mesure d’aller de l’avant avec une politique numérique pour le Québec comme je le disais dans mon billet Un Québec numérique c’est… une politique, un responsable et un plan d’action.

MAJ 1 – 10 octobre 2012
Voici le résumé du compte-rendu du conseil des ministres de France du 10 octobre 2012. On y apprend surtout que le gouvernement veut établir une feuille de route pour le numérique. Elle devrait être présentée par le Premier ministre en février 2013, à l’occasion d’un séminaire gouvernemental dédié au numérique. Article officiel : Numérique : présentation de la feuille de route en 2013.

Un Québec numérique c’est… une politique, un responsable et un plan d’action

Depuis quelques semaines, je constate une autre vague d’initiatives et de propositions d’actions concernant l’importance de mettre le gouvernement du Québec à l’ère des technologies et des usages numériques. La dernière en liste est la création en septembre 2012 d’un Groupe de travail bénévole pour un Plan numérique pour le Québec initié par Jean-François Gauthier et Claude Malaison. Le billet de Mario Asselin, un des membres du groupe, présente bien les moments forts de cet effort qui se remobilise sous diverses formes depuis 2007.

Aujourd’hui, plus que jamais, je pense que la vaste majorité des acteurs concernés sont prêts à se mettre en mode action, il ne manque que la volonté politique de prendre le train. Le contexte mondial (crises économiques, turbulences financières et énergétiques, chute de l’occident, etc. ) conjuguer aux considérations locales (démographie, finance, productivité, emploi, intégration des immigrants, etc.) sonnent le glas au statu quo et à la non-action.

Pour y arriver et être pratico-pratique, voici trois choses à faire, soit : élaborer une politique numérique, désigner un responsable du numérique au Québec et co-créer un plan d’action numérique.

 1- Élaborer une politique numérique

Je crois que le débat n’est plus sur la nécessité de créer ou non une politique. Nous avons un retard certain sur une multitude d’autres pays et de villes du monde qui sont déjà dans le train (des TGV) de l’économie et de la société numérique. Nous avons aussi un retard sur nos propres citoyens qui sont déjà actifs au niveau des usages numériques. Nous sommes une société grandement connectée mais avec des organisations (public, privé, communautaire, etc.) grandement en retard. Je pense que ce serait assez simple pour nous de partir des meilleurs exemples et d’en faire une version aux couleurs du Québec pour qu’elle soit près de nos visions, de nos spécificités, de nos intérêts, et de nos forces et faiblesses.

Voici une liste d’élément à considérer comme point de départ :

Bien entendu, nous aurons avantage à être aligné sur les grandes visées internationales au niveau du développement et des transformations numériques. Partant du Sommet mondial sur la société de l’information (2003-2005) jusqu’au WCIT 2012 qui aura lieu à Montréal du 22 au 24 octobre prochain avec un Plan d’action pour une société numérique mondiale, il nous faut être en cohérence avec nous-mêmes et les autres.

Une fois la politique élaborée, il faudra bien entendu définir un premier plan d’action et apporter des investissements significatifs pour être en mesure d’atteindre les objectifs.

2- Désigner un responsable du numérique

Afin de bien orienter les actions en lien avec une politique numérique, il faut qu’une personne soit en charge. Certains proposent un Ministre du numérique (À quand un ministre du numérique? de Nathalie Collard) et d’autres, comme Michel Dumais, sont plus orientés vers un Dirigeant principal de l’information (DPI). Le politique avant l’administratif, l’administratif avant le politique. Je crois à une forme d’amalgame des deux. Mais à mon avis, un ministre devient souhaitable et inévitable lorsque les acteurs du territoire, des villes, des régions, des organisations ancrées dans leur milieu, etc., ont déjà mis en branlent et réalisé une multitude de projets et d’initiatives autour du numérique comme c’est le cas en France. De là, la pertinence d’une Fleur Pellerin, Ministre déléguée PME, innovation, et économie numérique en France.

Mais ce débat est de deuxième importance puisque le plus important est de mettre les investissements au service de cette politique numérique du Québec. Une fois la structuration de la gouvernance et la sélection d’une personne dédiée à ce rôle de responsable, il est temps de créer le premier plan d’action.

3- Co-créer un plan d’action numérique 2013-2016

Il est important que le développement du premier plan d’action soit en mode concertation ouverte pour s’assurer de la mobilisation de l’ensemble des acteurs. Des initiatives et des transformations numériques, il y en a beaucoup au Québec et cela dans tous les secteurs de l’économie et de la vie citoyenne. Tous les secteurs sont concernés et touchés, les divers acteurs de ceux-ci doivent s’adapter qu’ils le veulent ou non. Ces initiatives sont souvent peu connues, mal soutenues et non-concertées. C’est pourquoi, il serait important et stratégique pour le Québec que le plan d’action numérique soit élaboré dans un mode d’innovation ouverte. Il faut intégrer dans le processus l’ensemble des parties prenantes de divers horizons qui ont déjà des projets, une expérience acquise, des antennes dans leur milieu. Il existe plusieurs stratégies (Ville intelligente, territoire numérique), méthodologies (Design participatif, Living Lab, Service Design) et outils de créativité et de participation ouverte (World Café, etc.).

En conclusion, selon moi, nos élus doivent pondre une politique numérique pour le Québec, ils doivent structurer une gouvernance et désigner une personne en charge du dossier et permettre la co-création d’un plan d’action numérique pour les prochaines années. Selon moi, le mot-clé, c’est la mobilisation. La mobilisation de l’ensemble des acteurs se fait par une volonté forte et démontrer d’aller de l’avant avec un Québec visionnaire et numérique.

Numériquement vôtre !

Vers un pays métissé serré

Je suis un habitant du Québec depuis toujours, un brin métissé comme nous tous sur cette planète. J’ai marié une montréalaise allophone d’origine italienne qui communique en français mieux que bien des gens. J’ai deux petites filles qui possèdent en elles un patrimoine génétique de plusieurs pays d’ici et d’ailleurs (au moins trois continents). Elles parlent déjà deux langues (français et italien). Même une troisième avec le langage du numérique. Au final, elles sont québécoises comme tous ceux qui habitent le territoire et qui aspirent de participer au collectif.

Un pays « métissé serré » est la vision du Québec dans lequel je veux vivre et partager avec mes enfants. Cette expression venant d’un discours de Pauline Marois me réconcilie grandement avec le potentiel du Parti québécois de renouveler le projet de souveraineté du Québec.

Chers Québécois, que vous soyez nés à La Sarre ou à Dakar, vous faites partie de mon nous. Vous êtes chez vous ici. On va vous donner les moyens de faire votre place. Et puis, un jour, nous ferons tous partie du peuple fondateur du Québec souverain. Ensemble, on va se faire un pays métissé serré !  _Pauline Marois

Je veux un gouvernement de centre gauche, celui du Parti québécois, comme représentant des citoyens pour les prochaines années.

Je veux un gouvernement de centre gauche … qui saura rallier les forces progressistes du Québec, de réellement se laisser influencer et de reconnaître les idées novatrices des autres partis comme celles de Québec solidaire, d’Option nationale, et du Parti vert. Je souhaite que le mode de scrutin deviennent proportionnel afin que chaque vote compte. C’est aux convaincus de la souveraineté d’expliquer les avantages sociaux, culturels et économiques d’un tel cheminement.

Je veux un gouvernement de centre gauche… qui osera nous plonger dans l’économie du 21e siècle, celle des énergies renouvelables, du développement du savoir et des usages numérique, de la co-création des solutions de transformation sociale, de la biodiversité entrepreneuriale. Un état orienté vers l’innovation ouverte, les logiciels libres, la qualité de vie au lieu du niveau de vie. Tellement d’initiatives émergent, se concrétisent partout dans le monde. Embarquons dans la parade.

Je veux un gouvernement de centre gauche… qui sera au commande du navire lors que le Québec sera confronté tôt ou tard à des choix difficiles face à un autre épisode de récession mondiale. Lors de la prochaine tempête, parce qu’il y en aura une, je veux que les décideurs se soucient réellement de la population et de l’ensemble de la collectivité. Depuis 2008, la droite de plusieurs pays d’Europe et aux États-Unis ont choisi l’austérité comme solutions, ce fut un échec. Un nouveau système économique mondial est en train d’apparaître et nous devons suivre la vague. Le gouvernement du Québec ne doit pas être vu comme une entreprise, mais comme une organisation de développement économique, sociale et culturelle orientée vers le bien commun.

Cette élection est importante. Il ne faut pas tomber dans les dédales de la privatisation de nos services publics au nom d’une époque qui prend fin. Pensons différemment en impliquant tous et chacun dans l’innovation de notre société nouvelle.

Le 4 septembre 2012, je vote pour le Parti Québécois afin que collectivement nous puissions aller vers notre autonomie complète, la souveraineté, et être au jour 1 d’une nouvelle nation inclusive.

 

(Source de l’image : http://www.flickr.com/photos/husseinabdallah/2076445779/)

J’ai joint l’équipe de Conseils Atelya, firme spécialisée en entreprise 2.0

Depuis quelques semaines, j’ai joint l’équipe de Conseils Atelya, une firme québécoise qui accompagne les organisations dans la mobilisation de l’intelligence collective. Conseil Atelya est une division de Voirin consultants en France.  Nous offrons des services autours de 3 axes:  Transformation des Organisations, Entreprise 2.0 et Management de la Créativité. Nous travaillons surtout avec de grand compte, par exemple Desjardins, Hydro-Québec, Genivar, etc. (pour en savoir plus sur nos réalisations).

Cette firme correspond définitivement à mes 10 dernières années académiques et professionnelles. Je peux les regrouper à travers 3 familles d’expertises !

1. Développement organisationnelle

Dès 2002, je débutais une maîtrise en communication organisationnelle à l’UQAM sur la thématique des communautés de pratiques et des plates-formes collaboratives. Par la suite, j’ai effectué mon premier mandat comme consultant dans un Centre hospitalier dans un projet de mettre en place des communautés de pratique en santé avec l’arrivé de l’approche clientèle et des réseaux locaux de services de santé et de services sociaux (RLS) et des CSSS.

2. Commercialisation Web

De 2007 à 2010, j’ai été actif dans le domaine de la commercialisation Web avec des mandats en marketing, en relations publiques et finalement en ressources humaines.

3. Management de l’innovation

Depuis 2010, je suis entrée dans l’univers de la prospective, du développement durable et surtout dans celui de l’innovation ouverte. J’ai collaboré à plusieurs projets de Living Labs (Mandalab, LL SAT – CHU Sainte-Justine), de ville intelligence – Smartcity (Montréal) et de projet en management de l’innovation.

Bref, ces 3 familles d’expertises que j’ai développées au fil des ans se retrouvent réunies dans la même entreprise.

Je suis en mode « intégration rapide » dans une entreprise qui offre de la qualité et des résultats !

échoFab : le premier atelier de fabrication numérique (Fab Lab) au Québec

Présent dans le monde depuis plusieurs années, le mouvement des Fab Labs grandit dans la francophonie et enfin au Québec.

Le premier FabLab au Québec est l’échoFab, soutenue par le Mandalab, un laboratoire vivant citoyen (living lab) géré par Communautique. Il fait aussi partie du réseau Fab Labs Québec.

Déjà actif depuis plusieurs mois, l’équipe du Fab Lab grandit et les machines se construisent. Ils produisent et publient des vidéos permettant de documenter le parcours de ce Fab Lab. C’est l’une des forces des Fab Labs, le partage d’expérience.

 

Voici une des dernières vidéos en février dernier.


L’échoFab est ouvert au public les lundis et jeudis de 14:00 à 21:00 et sur rendez-vous. 

Pour en savoir plus sur ce que sont les FabLabs, la FING (Fondation internet nouvelle génération) a publié ce rapport qui analyse une dizaine d’initiatives de Fab Lab dans le monde.

Tour d’horizon des Fab Labs

C’est le retour de l’artisanat à l’ère numérique.