Depuis l’automne 2015, je suis étudiant au programme de Doctorat en communication de l’Université du Québec à Montréal (UQAM). Mon intérêt de recherche est le développement et la reconnaissance des compétences par l’utilisation des badges numériques. L’utilisation de certifications et de badges numériques (digital badge) est une pratique émergente qui permet d’évaluer et de valoriser les compétences acquises en contexte formel et informel.

Voici une courte présentation en français et anglais (décembre 2017) :

Badges numérique pour l’évaluation des compétences dans les Fablabs

Le monde du travail se transforme radicalement et le développement de nouvelles compétences est incontournable. Le concept de « compétences du 21e siècle » permet de regrouper des compétences numériques, sociales, médiatiques (Jenkins, 2006), des compétences des domaines cognitif, intrapersonnel et interpersonnelle (National Research Council, 2012), des compétences techniques, sociales et cognitives (Cefrio, 2016) et des compétences en apprentissage et en innovation (créativité, pensée critique, résolution de problèmes, la communication et la collaboration) (Ministère de l’éducation de l’Ontario. (2016).

Aussi, il existe de nouveaux modes d’apprentissages (Blikstein, 2014) comme la formation en ligne, l’apprentissage par l’expérience (experiential learning), l’apprentissage entre pairs et l’apprentissage social. Ainsi, une transformation des pratiques et des outils d’évaluation des apprentissages et des compétences dans ce contexte devient importante. Il faut un système d’évaluation formative, sommative et transformative (Torrance, 2012) qui permet d’ajouter une plus grande flexibilité et une plus grande traçabilité pour passer d’un système basé sur l’autorité vers un système basé sur la crédibilité. (Grant, 2014).

Les badges numériques comme système sociotechnique d’évaluation et de reconnaissance des parcours d’apprentissage permettent le passage d’un système sophistiqué d’accréditation papier qui repose sur une structure de confiance sociale tacite censée être fiable et immuable à un système structuré de confiance explicite basé sur une information numérisée, riche et documentée (Casilli et Hickey, 2016).

Ces modes d’apprentissages et d’évaluation des compétences sont possibles dans les milieux académiques et du travail, mais aussi dans les tiers-lieux d’apprentissage comme les Fablabs. Un Fablab (Gershenfeld, 2007) est un espace qui rend disponible une collection de ressources libres et variées (machines-outils pilotées par ordinateur (impression 3D, découpe laser), réseau d’échange et de partage des idées et des connaissances, réseau de téléprésence international) et déploie un ensemble d’activités d’animation, de design et d’apprentissage.

Digital Badges for Skills Assessment in Fablabs

The world of work is changing radically and the development of new skills is essential. The concept of « 21st century skills » brings together digital, social, and media skills (Jenkins, 2006), cognitive, intrapersonal, and interpersonal skills (National Research Council, 2012), technical, social, and cognitive skills (Cefrio, 2016) and skills in learning and innovation (creativity, critical thinking, problem solving, communication and collaboration) (Ontario Ministry of Education, 2016).

Also, there are new modes of learning (Blikstein, 2014) such as online training, experiential learning, peer learning and social learning. Thus, a transformation of practices and tools for evaluating learning and skills in this context become important. There is a need for a formative, summative and transformative evaluation system (Torrance, 2012) that allows a greater flexibility and traceability from an authority-based system to a credibility-based system. (Grant, 2014).

Digital badges as a socio-technical system for assessment and recognition of learning pathways enable the transition from a sophisticated system of paper accreditation that relies on a tacit social trust structure that is supposed to be reliable and immutable to a structured system of explicit trust based on digitized, rich and documented information (Casilli and Hickey, 2016).

These modes of learning and assessment of skills are possible in academic and labour settings, but also in third-place learning such as Fablabs. A Fablab (Gershenfeld, 2007) is a space that makes available a collection of free and varied resources (computer-driven machine tools (3D printing, laser cutting), network of exchange and sharing of ideas and knowledge, network of international telepresence) and deploys a set of animation, design and learning activities.